Deisis (Christ en Gloire entouré de tous les Anges et Archanges, avec à Sa Droite, la Très-Sainte Mère de Dieu et à Sa Gauche, Saint Jean Baptiste, le Prophète et Précurseur)

mardi 12 octobre 2010

Mardi

Mardi 29 Septembre  /  12 Octobre 2010
(Calendrier Liturgique Julien = « ancien calendirer » / Calendrier Civil Grégorien = « nouveau calendrier »)
21ème semaine après Pentecôtes.
Ton trois (Cycle de l’Octoèque)
Cycle des jours de la semaine : Mardi
Le Mardi est dédié à Saint Jean Baptiste, le Prophète et Précurseur.
Le Mardi n’est pas un jour de jeûne (carême).
Tropaire du Mardi, tropaire du Précurseur , ton 2.

La mémoire du Juste s’accompagne d’éloges, * mais à toi, Précurseur, suffit le témoignage du Seigneur ; * tu t’es montré en vérité * le plus grand de tous les Prophètes ; * aussi, tu fus digne de baptiser dans les eaux * Celui qui avait été annoncé ; * sur terre ayant lutté pour le Vrai, * c’est plein de Joie que tu annonças jusqu’aux enfers * le Dieu manifesté dans la chair * Qui, du monde, ôte le péché * et Qui nous accorde la Grâce du Salut.
Kondakion du Mardi, kondakion du Précurseur, ton 2.
Prophète de Dieu, et Précurseur de la Grâce, * nous qui sur terre avons cueilli ta tête comme une rose sacrée, * par elle nous recevons en tous temps des guérisons, * car tu continues, comme jadis, de prêcher au monde la Conversion.

Synaxaire : 29 septembre

Saint Cyriaque l'anachorète, abbé en Palestine (556)
L'ermite ou l'anachorète est une personne (le plus souvent un moine) qui a fait le choix d'une vie spirituelle dans la solitude et le recueillement. Les ermites étaient à l'origine appelés anachorètes (du grec ναχωρέω), l'anachorétisme (ou érémitisme) étant l'opposé du cénobitisme. L'ermite partage le plus souvent sa vie entre la prière, la méditation, l'ascèse et le travail. Dans l'isolement volontaire, il est à la recherche ou à l'écoute de vérités supérieures ou de principes essentiels. L'expérience érémitique, dans sa composante spirituelle, s'approche souvent du mysticisme.
Le moine Cyriaque l’anachorète     -     Commémoré le 29 septembre
Le moine Cyriaque est né à Corinthe dans la famille d’un prêtre officiant dans l’église cathédrale de Corinthe, Jean et son épouse Eudoxie. L’évêque de Corinthe, Pierre, était un parent de la famille. Il remarqua que Cyriaque, en grandissant, croissait en calme, en sensibilité et en sagesse, et il l’ordonna Lecteur à l’église.
La lecture continuelle des Saintes Ecritures réveilla en lui un Esprit d’amour dans le Seigneur, et de recherche constante d’une Vie pure et sainte. Un jour, alors qu’il n’avait pas encore 18 ans, durant un service à l’église, Cyriaque fut profondément bouleversé et marqué par les mots d’un évangile : « [24] Alors Jésus dit à ses disciples: Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive. [25] Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera ». (Mt. 16: 24-25). A la fin de l’office, sans retourner à la maison, Cyriaque se rendit au Port, et monta à bord d’un navire qui se rendait à Jérusalem.
Après avoir visité les Lieux Saints, Cyriaque demeura quelques mois dans un monastère proche de Sion, sous l’obédience de l’hygoumène Abba Eustorgios, sous la bénédiction duquel il prit la route pour la Laure du moine Euthymios le Grand (commémoré le 20 janvier), située dans le désert. Le moine Euthymios, remarquant que le jeune homme avait reçu de grands Dons Divins, lui fit prononcer ses vœux et le revêtit de l’habit monastique, sous la guidance du moine Gérasimos (commémoré le 4 mars).
Cyriaque continua sa vie ascétique en Jordanie, dans le monastère de Saint Théoktiste. Saint Gérasimos avait en effet remarqué le jeune âge de Cyriaque, et lui ordonna de vivre dans une communauté régulière et de vivre avec des frères moines et non pas seul en ermite dans le désert. Le jeune moine accomplit avec une grande facilité les obédiences monastiques : il priait avec ferveur, il dormait peu, il ne mangeait que tous les deux jours, ne se nourrissant que de pain et d’eau. Le moine Gérasimos faisait communier chaque dimanche ses disciples aux Saints Mystères.
Durant la période du Grand Carême, Saint Gérasimos avait coutume, selon la Sainte Tradition, de se rendre dans le désert et de ne retourner au Monastère que pour le Dimanche des Rameaux. Il commença de prendre Cyriaque avec lui. Là, dans la plus grande solitude, les moines redoublaient dans leurs efforts ascétiques.
Après la mort du moine Saint Gérasimos, le moine Saint Cyriaque, alors âgé de seulement 27 ans, retourna à la Laure du moine Euthymios le Grand. Mais il n’appartenait déjà plus au monde des vivants. Le moine Saint Cyriaque demanda pour lui une cellule solitaire dans laquelle il poursuivit son ascèse en silence, ne communiquant qu’avec le moine Thomas. Mais bientôt, le moine Thomas fut envoyé à Alexandrie où il fut nommé évêque, alors, le moine Saint Cyriaque resta durant 10 ans dans un silence absolu. A l’âge de 37 ans, le moine Saint Cyriaque fut élevé à la dignité du rang de diacre.
Survint alors un schisme entre les monastères des moines Euthymios et Théoktiste. Le moine Saint Cyriaque se rendit alors dans le monastère de Sukea, du moine Chariton (commémoré le 28 septembre). Dans ce monastère, chaque nouveau venu, quel que soit son rang ecclésiastique ou son expérience ascétique, était considéré comme un « débutant ». Ainsi, le moine Saint Cyriaque reçut avec humilité la tonsure et les obédiences monastiques. Après plusieurs années, le moine Saint Cyriaque fut enfin ordonné prêtre et fut choisi pour le service de « canonarche » (chantre, celui qui règle les services selon le canon de la Sainte Tradition), service qu’il accomplit durant 18 ans.
Le moine Saint Cyriaque demeura 30 ans dans le monastère du moine Chariton. Le jeûne strict et l’absence totale de Mal en lui, le distinguait même des plus grands ascètes de la Laure. Dans sa cellule, il lisait le psautier chaque nuit, ne s’interrompant que pour se rendre à l’église à minuit. L’ascète ne dormait que très peu.
A l’âge de 70 ans, le moine Saint Cyriaque se rendit dans le désert de Natupha, prenant avec lui son disciple Jean. Dans le désert, les ermites ne se nourrissaient que d’herbes amères, qui devenaient comestibles grâce aux prières de Saint Cyriaque.
Après une période de cinq ans, un des habitants de la région finit par découvrir les anachorètes. Il leur amena son fils qu’il pensait possédé par un démon : Saint Cyriaque le guérit. A partir de ce moment, un nombre sans cesse croissant de personnes vinrent trouver le moine avec leurs besoins et leurs demandes de prières et d’aide. Mais Saint Cyriaque recherchait avant tout la solitude complète. Il s’enfuit à nouveau dans le désert de Jordanie, où il demeura encore cinq ans de plus. Mais les malades et les possédés continuaient d’affluer vers lui jusque dans le désert. Alors le Saint les soigna avec le signe de la croix et des prières.
A l’âge de 80 ans, le moine Saint Cyriaque se rendit dans le désert de Susakim pour se cacher, près de deux cours d’eau asséchés et oubliés. Selon la tradition, le Saint Prophète David porta son attention sur ce lieu: « [15] Tu as fait jaillir des sources et des torrents. Tu as mis à sec des fleuves qui ne tarissent point. » (Ps 74 :15).
Après 7 ans, des frères moines du monastère de Sukea vinrent trouver Saint Cyriaque recherchant son aide spirituelle pour ne pas faiblir durant leurs débuts de souffrance et d’ascèse pour Dieu dans le jeûne et la prière. Ils supplièrent Saint Cyriaque de retourner dans leur monastère. Alors le moine Saint Cyriaque s’installa dans une caverne dans laquelle le moine Chariton avait lui-même séjourné et pratiqué une vie ascétique.
Le moine Saint Cyriaque apporta une grande aide à l’Eglise alors que se répandait une hérésie origéniste. Par ses prières et ses sermons, il ramena les brebis égarées à la Vérité et le Droit Chemin, et les raffermit dans leur Foi Orthodoxe.
L’auteur de « La Vie du Moine Cyriaque », un moine de la Laure du moine Euthymios appelé Cyril, fut témoin quand le moine Saint Cyriaque prophétisa la mort imminente des chefs hérétiques Jonah et Léontios, et la fin de l’hérésie.
La Très Sainte Mère de Dieu elle-même ordonna au moine Saint Cyriaque de garder l’Enseignement Orthodoxe dans sa Pure Tradition. Étant apparue dans un songe avec Saint Jean Baptiste et Saint Jean le Théologien, elle refusa d’entrer dans sa cellule, car un livre s’y trouvait qui contenait les mots de l’hérétique Nestorius. Et Elle lui dit : « dans ta cellule se trouve mon ennemi ». (Le 8 juin, commémoration de l’apparition de la Très Sainte Mère de Dieu au moine Saint Cyriaque).
Pour ses 99 ans, le moine Saint Cyriaque se rendit à nouveau dans le désert de Susakim avec son disciple Jean. Là, en plein désert, un immense lion attendait le moine Saint Cyriaque, le protégeant contre les brigands, mais il n’empêchait pas les frères moines de venir et il mangeait dans la main du saint-moine.
Un jour en pleine canicule d’été, toute l’eau du puits dans lequel les anachorètes avaient conservé l’eau récoltée en hiver, s’assécha, et il n’y avait pas d’autre source d’eau. Le moine Saint Cyriaque pria et en ce lieu, en plein milieu du désert, une pluie abondante tomba qui remplit à nouveau le réservoir.
Pour les deux dernières années de sa vie, le moine Saint Cyriaque retourna au monastère et s’installa à nouveau dans la caverne du moine Chariton. Jusqu’à la fin de sa vie, le Juste Vieillard conserva tout son courage et chantait avec ferveur. Jamais il ne restait inactif : soit il priait, soit il travaillait.
Avant sa mort, le moine Saint Cyriaque appela tous les frères du monastère, leur donna sa bénédiction, puis, en priant, il expira paisiblement, rendant son âme à Dieu.
Il vécut en tout 109 ans.

Mardi 29 sept. / 12 oct. 2010 - Epître

Nouveau Testament - Epîtres de Paul
Epître du Saint Apôtre Paul aux Colossiens 1
Colossiens 1 : 1-2  –   7-11
Saint Apôtre Paul (Icône Russe du XVème siècle. Andreï Roublev)
[1] Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée,
[2] aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colosses; que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père!
[3] Nous rendons grâces à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, et nous ne cessons de prier pour vous,
[4] ayant été informés de votre foi en Jésus Christ et de votre charité pour tous les saints,
[5] à cause de l'espérance qui vous est réservée dans les cieux, et que la parole de la vérité, la parole de l'Évangile vous a précédemment fait connaître.
[6] Il est au milieu de vous, et dans le monde entier; il porte des fruits, et il va grandissant, comme c'est aussi le cas parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu conformément à la vérité,
[7] d'après les instructions que vous avez reçues d'Épaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est pour vous un fidèle ministre de Christ,
[8] et qui nous a appris de quelle charité l'Esprit vous anime.
[9] C'est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle,
[10] pour marcher d'une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu,
[11] fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients.
[12] Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière,
[13] qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour,
[14] en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés.

Mardi 29 sept. / 12 oct 2010 - Evangile

Nouveau Testament  -  Les Evangiles
Évangile selon le Saint Apôtre et Évangéliste Luc
Luc 5 : 12   -  16
Saint Luc, Iconographe, créant la première icône de la Très Sainte Mère de Dieu
(Détail d'une icône de Pskov, Russie, XVIe siècle)
[12]          Jésus était dans une des villes; et voici, un homme couvert de lèpre, l'ayant vu, tomba sur sa face, et lui fit cette prière: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur.
[13]          Jésus étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt la lèpre le quitta.
[14]          Puis il lui ordonna de n'en parler à personne. Mais, dit-il, va te montrer au sacrificateur, et offre pour ta purification ce que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage.
[15]          Sa renommée se répandait de plus en plus, et les gens venaient en foule pour l'entendre et pour être guéris de leurs maladies.
[16]          Et lui, il se retirait dans les déserts, et priait.